Estimation, achat et vente d’objets anciens d’art africain près de Paris
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Les statuettes Nok, le début de la tradition sculpturale africaine
En céramique ou en terre cuite, les statuettes les plus anciennes retrouvées dans le village de Nok datent du Ve siècle av. J.-C. Elle représente principalement des humains dont certaines parties anatomiques sont déformées pour accentuer leurs traits et les rendre plus expressives.
Cependant, une série de statuettes du VIe siècle retrouvée en Afrique du Sud indique que les débuts de la fabrication des statuettes en terre cuite ou en céramique en Afrique pourraient être beaucoup plus anciens.
XIIe siècle : l’apparition des sculptures en métal
Les plus anciens masques africains en métal actuellement connus sont datés du XIIe siècle et ont été retrouvés au Nigéria. Le sommet de l’art de la fabrication de masques en laiton se trouve chez les artistes Yoruba de la cité d’Ife (ancienne ville du Nigéria). Certains de leurs masques sont même moulés en cuivre pur.
Cet art perfectionné par le peuple Yoruba trouve sa continuité dans les œuvres réalisées par les artistes du Bénin au XVe siècle. Les artistes de ce pays, grand centre de fonte de métaux, sont connus pour avoir réalisé des sculptures de visages en bronze, communément appelées « têtes béninoises » ou « bronzes du Bénin ».
L’arrivée des Portugais influence les artistes du Bénin qui se mettent à réaliser des plaques en laiton avec des scènes en relief.
La sculpture sur bois : peu de vestiges avant le XIXe siècle
Probablement très ancienne, la fabrication de statuettes en bois et de sculptures sur bois ne peut pas vraiment être datée. En effet, peu de pièces antérieures au XIXe siècle ont pu être retrouvées. Les œuvres en bois plus anciennes ont probablement été détruites par les termites et l’humidité.
Les sculptures tribales sur bois étaient principalement conçues dans un but précis et pratique. Elles pouvaient par exemple être placées dans un sanctuaire ou être utilisées par un chaman.
Le nombre de statuettes et de masques en bois du XIXe siècle actuellement intacts s’explique par l’intérêt que leur ont porté les collectionneurs.
L’art tribal, une démonstration de puissance et d’imagination
Libérés d’une représentation réaliste du corps humain, les artistes de l’art tribal déstructurent et redimensionnent l’anatomie afin de réaliser des œuvres mettant en avant les différentes émotions.
Ce déséquilibre des proportions et la manière imprévisible dont les membres sont redimensionnés apportent l’énergie et l’équilibre emblématiques de l’art tribal. L’être humain est ainsi presque représenté comme une créature fantastique.
Ancré dans le XXe siècle, l’art tribal a même inspiré des peintres occidentaux pour la déstructuration du corps humain dans leurs œuvres, notamment les peintres liés au mouvement du cubisme.
